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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 14:25

 

WEEK-END DES 8 ET 9 FÉVRIER 2014

RASSEMBLEMENT DES SAINT-AMAND À SAINT-AMAND SUR FION

 

 

Deux voitures de location de huit places et deux véhicules particuliers, partis à l’heure dite grâce à la ponctualité de tous, nous ont amenés à destination, presque à l’heure prévue, à cause d’un temps épouvantable et de conditions de route plus que difficiles. Nos amis de Saint-Amand-sur-Fion nous avaient réservé l’accueil matinal dont nous allions être les bénéficiaires tout au long de notre séjour : chaleur des retrouvailles ou prise de contact avec des hôtes dont nous faisions la connaissance, café, viennoiseries et jus de fruits … La glace fut rapidement rompue grâce à l’implication et la disponibilité des organisateurs de la réception (On pense aux mots de MME .Fuinel, présidente de l’association locale, et de toute son équipe, ou aux souhaits de bienvenue des nombreuses personnes présentes dans la salle, en particulier de ceux de Monsieur le Maire de la commune). Un premier tour de ville nous permet de mieux découvrir cette charmante bourgade, qui a quand même été « nominée » en 2013 au titre de l’un des plus beaux villages de France. Située sur la route du Champagne, elle interpelle chaque visiteur par les aspects pittoresques de son architecture, telles ses multiples maisons à colombages, aux murs parfois encore en torchis, ses pans de bois, ou le souvenir des moulins sur le Fion (aux eaux bien chargées ce week-end-là). Les commentaires dont nous bénéficions nous permettent d’apprendre que les habitants ne sont pas des Amandinois mais des Godins (et des Godines), lointaine trace du vocable de la région désignant les veaux à viande qu’on élevait ici. Mme Fuinel nous invite à visiter sa maison, érigée en 1818, représentative de l’habitat paysan de la vallée du Fion, en particulier sa cour fermée par une porte-rue et entourée des bâtiments traditionnels de la ferme. Notre guide n’hésite pas à affirmer que les habitations à pans de bois sont les premiers exemples de construction préfabriquée. En effet, le charpentier assemblait chaque mur chez lui avant de le démonter puis, en bout de chaîne, réinstallait le tout sur le terrain du propriétaire en comblant les entre-pans avec de la paille, de la terre, voire de la bouse. La grange est remarquable en ce sens qu’elle fait voir de manière très explicite cette architecture particulière, mais de plus par ce qu’elle recèle : nous découvrons un véritable musée de voitures d’attelage à chevaux. De son vivant, M.Fuinel collectionnait et restaurait phaétons, calèches, tapissières, deux-roues de promenade, et même un traîneau du Jura, toutes voitures de ferme ou de prestige confondues. De nombreuses anecdotes nous sont rapportées, y compris l’utilité du « chasse-merde », conçu pour protéger les robes longues des salissures de la boue … qui n’était pas rare sur les chemins de l’époque. Pour faire la transition avec l’étape suivante, on évoque la richesse de la région, la vigne, le cépage chardonnay et le champagne. Ici même, on produit aussi un petit vin blanc et c’est une occasion d’évoquer en chemin l’histoire des vignobles ou des vendanges. Au passage on nous apprend que le pressoir est souvent exploité sous forme de coopérative. Direction Bassuet où nous sommes accueillis aux caves de Bernard Lonclas par leur fondateur (voici 35 ans) et sa fille. Le vignoble, jusqu’en 1968, était quasiment à l’abandon. Aujourd’hui le domaine comprend 60 hectares de vignes et commercialise 95 000 bouteilles. Autre indice de la plus-value des terres : en 1980, le terrain se négociait à l’équivalent de 100 000 euros l’hectare ; il vaut de nos jours … un million d’euros. Même si l’on sait qu’il faut trois ans pour qu’un pied produise du raisin, le jeu en vaut la chandelle. Actuellement, la demande en France baisse mais ce manque à gagner est compensé par un export en augmentation. La visite commentée du cellier nous fait découvrir un pressoir automatique où le raisin pressé est très frais, comme si c’était un fruit de table. On le manipule d’ailleurs avec les mêmes précautions : pas de chute des grappes, déversées entières, d’une hauteur de moins d’un mètre, pour ne pas gâter les grains. Le robot de remuage remue 2000 bouteilles par semaine, ce qui correspond à la vente hebdomadaire. On s’efforce de ne pas produire trop de raisin, une limite étant administrativement fixée dans la région. Notre hôte trouve le raisin très cher, ce qui explique le prix de revient de la bouteille qu’il estime à pas moins de dix euros. La visite se termine par la description des derniers mois de la bouteille avant sa commercialisation : assemblage des vins blancs pendant quinze mois, adjonction de sucre et levures (qui consomment le sucre), processus de mise en pression du contenant, congélation dans une sorte de saumure durant sept minutes à -27 degrés du goulot, pour faciliter l’expulsion du dépôt. La généreuse dégustation offerte à l’issue de la matinée augurait au mieux de l’excellent repas que nous avons pris à Saint-Amand (sur Fion) après cet apéritif de grande qualité.

L’après-midi était essentiellement consacré à la découverte de la cathédrale Saint Etienne de Châlons. Le site, à l’origine, fut dédié à un lieu de culte dès le quatrième siècle mais la reconstruction de l’édifice, qui avait diversement souffert de l’usure du temps, s’affirme au douzième. Toutefois, à la suite d’un incendie, ne subsistait plus en 1230 qu’une tour romane. Dès lors, Châlons, ville de fabricants de draps, donc cité très riche, aura à cœur d’édifier un monument de style gothique. Les vitraux du chœur, datés du treizième siècle, sont les témoins privilégiés de cette époque d’opulence. Ils sont essentiels en ce sens que la pierre n’a pour fonction essentielle que de « tenir » et mettre en valeur les vitraux. Ce n’est ensuite que dans la seconde moitié du quinzième siècle que redémarrera le chantier de rénovation, qui ne sera pas la dernière, les ultimes travées étant érigées fin 17ème, en même temps que la façade. Ce qui ne clôt pas l’histoire de la réhabilitation du monument : en 1668 la foudre s’abat sur le clocher de la tour romane, provoque et l’incendie de toute la charpente et l’effondrement de la voûte. Les derniers travaux permettront la reconstruction d’une voûte d’ogive de style classique et la création en sous-œuvre des colonnes du chœur. Nous aurons aussi le privilège de découvrir le trésor de la basilique, constitué par des vitraux, les plus vieux du monde, très officiellement datés du milieu du douzième siècle. Nous restait à écouter les sonorités exceptionnelles des grandes orgues et les commentaires très savants donnés depuis le pupitre mais cette partie dut être écourtée du fait du froid glacial qui régnait dans l’édifice et que nous avions supporté stoïquement depuis plus de deux heures. On nous offrit dans la sacristie des boissons chaudes, nouvelle marque d’attention de nos hôtes, et qui fut appréciée au plus haut point. La même chaleur relationnelle devait présider à la soirée, tant par les interventions et remises de cadeaux que par la qualité du repas, ou encore le caractère festif de l’animation assurée par deux artistes locaux.

Le dimanche, une très belle messe dans l’église de Saint-Amand, concélébrée par le prêtre local et Jean-Marc Bocquet, agrémentée par les interventions vocales de la chorale paroissiale, et d’un brillant groupe châlonnais interprétant l’hymne à la gloire de Saint-Amand. Une homélie de haute tenue au cours de laquelle Jean-Marc sut retenir aisément l’attention de son auditoire et l’inondation de lumière au travers des vitraux durant l’élévation par un soleil de nouveau présent furent de symboliques temps forts de la célébration. Un historien de la région présenta les éléments essentiels de l’architecture de cette jolie église.

Après les retrouvailles du repas du midi, rehaussé par la présence du député, nous avons pu découvrir les pittoresques églises à pans de bois d’Outines et de Châtillon, avant de finir notre virée sur les rivages du lac du Der abondamment fréquentés par des nuages de grues. Mais comme vous avez pu le constater, le reporter du week-end, transi par une température à ne pas mettre un pèlerin dehors, les doigts engourdi, a progressivement failli à sa mission et renoncé à prendre note des mille et une découvertes de la fin de notre séjour.

Cette rencontre 2014, à l’évidence, est un temps très fort dans l’histoire de notre association. Nous le devons à la volonté de nos hôtes de deux jours, à leur inventivité, à la chaleur de leur accueil. Leur disponibilité et leur gentillesse de chaque instant ont permis à tous de passer un séjour inoubliable dans la Marne. Il nous tarde de les retrouver, à Saint-Amand-eaux ou ailleurs, à l’occasion de nos pérégrinations. A n’en pas douter, de telles manifestations constituent le terreau de la richesse de notre association et c’est à nous de les prolonger et de les développer.

Didier Flahaut

L'essentiel en photos de la  12ème RENCONTRE À ST AMAND S/FION : maison à pans de bois, visite de la cave de M. Lonclas et dégustation, magnifique rosace de la cathédrale de Chalons, soirée conviviale et animée, Église de St amand S/Fion, anticipation de la cathédrale de Châlons (dit-on)
L'essentiel en photos de la  12ème RENCONTRE À ST AMAND S/FION : maison à pans de bois, visite de la cave de M. Lonclas et dégustation, magnifique rosace de la cathédrale de Chalons, soirée conviviale et animée, Église de St amand S/Fion, anticipation de la cathédrale de Châlons (dit-on)
L'essentiel en photos de la  12ème RENCONTRE À ST AMAND S/FION : maison à pans de bois, visite de la cave de M. Lonclas et dégustation, magnifique rosace de la cathédrale de Chalons, soirée conviviale et animée, Église de St amand S/Fion, anticipation de la cathédrale de Châlons (dit-on)
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L'essentiel en photos de la  12ème RENCONTRE À ST AMAND S/FION : maison à pans de bois, visite de la cave de M. Lonclas et dégustation, magnifique rosace de la cathédrale de Chalons, soirée conviviale et animée, Église de St amand S/Fion, anticipation de la cathédrale de Châlons (dit-on)

L'essentiel en photos de la 12ème RENCONTRE À ST AMAND S/FION : maison à pans de bois, visite de la cave de M. Lonclas et dégustation, magnifique rosace de la cathédrale de Chalons, soirée conviviale et animée, Église de St amand S/Fion, anticipation de la cathédrale de Châlons (dit-on)

Rendez-vous est pris avec tous les amis du moine Amand, pour notre 13ème rencontre, à St Amand les Eaux, en 2015.

Consulter le blog AMANDICUM pour plus d'informations.

À bientôt

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